• MERDE RDC : TSHISEKEDI INVITE KABILA A CONVOQUER LE DIALOGUE

    MERDE RDC : TSHISEKEDI INVITE KABILA A CONVOQUER LE DIALOGUE Coup de théâtre ? Coup de poker ? Véritable tournant ? Les trois sans doute. L’UDPS d’Etienne Tshisekedi s’en remet… au raïs Kabila pour la convocation du Dialogue. Qui l’eût cru ? N’empêche. Le leader Maximo sait créer l’événement. La sensation aussi. Avec l’initiative signée "Ya Tshitshi", la perspective du Dialogue ne s’est jamais autant précisée. Les informations qui viennent fraîchement de Bruxelles où continue à résider le chef charismatique de l’UDPS montrent que l’option d’un dialogue inclusif n’est pas du tout enterrée. Loin s’en faut. Au contraire, elle vient d’amorcer son dernier virage pour le sprint final. C’est l’intelligence qui est faite de l’appel que l’UDPS lance expressément à Joseph Kabila, "lui qui exerce les plus hautes charges de l’Etat" de convoquer en mode d’urgence un dialogue politique. C’est André Kabanda, président UDPS-Benelux (Belgique-Hollande-Luxembourg) qui a joint la presse hier pour expliquer cette position de l’UDPS prise lors d’une réunion de la direction du parti présidée par le président national sur place. Y avaient pris part le secrétaire général Me Bruno Mavungu et son adjoint Bruno Tshibala venus en consultation à Bruxelles. C’est aussi après la rencontre entre Tshisekedi et l’envoyé spécial de Barack Obama pour les Grands lacs Thomas Perriello qui, selon Kabanda, a insisté sur la nécessité de la tenue d’une concertation nationale qui devra se pencher sur le processus électoral. Après avoir suspendu sa participation au pré-dialogue de Venise en Italie et Ibiza en Espagne, l’UDPS, qui n’a pas rompu le processus du dialogue relance la machine. Le parti demande au président Kabila de convoquer en toute urgence ce dialogue politique. Pourquoi Kabila ? Parce que, répond le président de l’UDPS-Benelux, c’est celui qui exerce les plus hautes fonctions de l’Etat. C’est à lui qu’incombe cette charge. Mais le dialogue que le chef de l’Etat va convoquer ne se tiendra que sous une médiation internationale. On sait qu’au départ, entre l’UDPS et le pouvoir, la pomme de discorde était justement la médiation de ce forum.

    LES DEUX CAMPS AVAIENT MIS DE L'EAU DANS LE VIN

    L’UDPS ne jurait que par une médiation de la communauté internationale tandis que le camp présidentiel tranchait dans le vif en argumentant que 55 ans après l’indépendance, les Congolais n’avaient pas besoin de la Communauté internationale pour se parler. On sait que lors des négociations du predialogue d’Italie et d’Espagne, les deux camps avaient chacun mis de l’eau dans son vin et qu’un compromis avait enfin été trouvé. Lequel ? On ne l’a jamais su. Car dans l’entretemps, le lider maximo de l’UDPS a, toutes affaires cessantes, mis un terme à ces concertations Pouvoir-UDPS. A en croire des sources crédibles, en réalité, les ponts n’ont jamais été coupés et que les deux parties continuaient à négocier secrètement. Si ces informations sont confirmées, cela voudrait dire que plusieurs points de discorde qui étaient restés en suspens auraient été levés. Ce qui, dans cette optique, annonce de meilleurs auspices pour la tenue du dialogue inclusif. Hormis le front anti-dialogue mené par le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo et l’UNC de Vital Kamerhe, les autres acteurs politiques apprécient à sa juste valeur le dialogue inclusif. On ne voit pas, sans ce cadre, comment la RDC sortirait de l’impasse dans laquelle se trouve le processus électoral. La Ceni est sans calendrier à ce jour. C’est l’imbroglio total. Les élections qui étaient prévues en octobre n’auront pas lieu et sont renvoyées aux calendes grecques. Entretemps, l’horloge elle, est irréversiblement en marche. Les Congolais, qui n’ont plus de temps à perdre doivent se retrouver dans le plus bref délai et trouver un compromis sur toutes ces matières qui sont dans l’impasse. L’appel de Thomas Perriello, l'envoyé spécial d'Obama C’est cela la mission du dialogue. On comprend dès lors le sens de l’appel de Thomas Perriello pour que les Congolais se concertent et ne retiennent dans le processus que les élections prioritaires notamment celles qui ont un délai constitutionnel. Mais le dialogue n’aura de valeur devant les Congolais que s’il est inclusif. Il revient donc au chef de l’Etat de convaincre le front antidialogue conduit par le MLC et l’UNC. Eux exigent un dialogue sans Kabila. L’argument convaincant ne manque pas. Kabila, en tant que président de la République est incontournable pour toute concertation politique même si certains estiment qu’il fait partie du problème. Qu’a-t-on fait à la CNS ? A-t-on exclu le président Mobutu Sese Seko ? Et les concertations du Palais du peuple ? Et, plus près de nous au dialogue intercongolais de Sun-City, avait-on exclu le même Kabila ? Et plus particulièrement au MLC qui à l’inverse de l’UDPS et de l’UNC a pris part aux concertations nationales de 2013 convoquées par le même raïs ?

    KANDOLO M. Bruxelles, 22/10/2015 (Forum des As, via Kivucongo)

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