• PROBLÉMATIQUE DE L'INSERTION DES JEUNES EN RD CONGO

    PROBLÉMATIQUE DE L'INSERTION DES JEUNES EN RD CONGOL'exclusion des jeunes, comme facteur déterminant qui met en cause la cohésion sociale, est devenue la question sociale des sociétés contemporaines, et la RDC n'en fait pas une exception. Des initiatives individuelles, des pratiques sociales et des mesures politiques d'insertion socioprofessionnelle sont mises en œuvre pour contribuer au processus d'insertion des personnes les plus touchées, soit les jeunes. Nous distinguons, pour des fins d'analyse, la catégorie sociale la plus vulnérable (jeunes de la rue, décrocheurs, migrants urbains) et la catégorie des jeunes diplômés postsecondaires.

    LES JEUNES TRÈS VULNÉRABLES

    L'exclusion sociale extrême d'une catégorie de jeunes Congolais  fait d'eux des homo sociologicus  capables de créativité et de débrouillardise dans le processus d'insertion sociale qui demeure, toutefois, des stratégies de survie. L'on trouve ainsi dans la plupart des pays des jeunes marginalisés qui vendent dans la rue de petites marchandises qui paraissent, à première vue, insignifiantes : mouchoirs en papier destinés aux passants qui ont besoin d'essuyer leur visage sous le chaud soleil de la RDC, des sacs d'eau pour se désaltérer, des unités de bouton, de cigarette, etc.

    Ces jeunes développent de réelles aptitudes d'adaptabilité et de solidarité pour survivre et sortir tant bien que mal de leurs situations problématiques. Ils réussissent à se nourrir et à répondre aux autres besoins quotidiens, même dans les circonstances les plus difficiles. Ils savent mettre à profit certaines infrastructures de la ville, par exemple dormir dans les gares ferroviaires ou routières, boire à même les robinets et systèmes publics d'alimentation d'eau, etc. Des filles et des garçons peuvent être contraints de se prostituer pour survivre.

    Certains de ces jeunes s'organisent en groupe pour s'insérer dans le secteur informel qui représente le principal marché d'emploi pour la majeure partie des habitants des villes. Le jeune peut faire l'apprentissage d'un métier et trouver un emploi dans de petites et petites entreprises (PPE) de menuiserie, de construction, d'artisanat.  Les plus durement exclus font de multitudes activités sur le marché du travail informel : cireurs de chaussures, porteurs de bagages, gardiens de voitures, laveurs de pare-brise de voitures ou de vaisselles, etc.

    Certes, en RDC, dans toutes les provinces, le secteur informel est le principal débouché de l'ensemble des jeunes, mais il facilite encore davantage l'insertion socio-professionnelle des jeunes fortement marginalisés. Les réseaux de solidarité familiaux jouent aussi un rôle non moins important dans l'insertion urbaine des jeunes migrants. Ces réseaux sont de véritables structures de base qui assument des fonctions de sécurité, de protection et de prévention de certains risques que suppose la vie urbaine.

    Des programmes d'intervention auprès des jeunes de la rue sont mis en place par les ONGs ou par les organisations internationales d'aide à la jeunesse, mais on constate que ces dispositifs d'insertion sociale sont insuffisants et inefficaces face à l'ampleur du problème. Depuis peu, on assiste à l'émergence de courants de pensée et de pratiques alternatives chez les organisations non gouvernementales (ONG) en marge des politiques publiques. Ces organisations sont souvent engagées dans un processus constant de renouvellement de leurs pratiques pour faire face aux défis sans cesse nouveaux que posent l'insertion et l'intégration sociale des jeunes les plus vulnérables. Cette jeunesse s’identifie par des antivaleurs! Jeunesse en danger.

     

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Blogmarks Pin It

    Tags Tags :
  • Commentaires

    1
    Jeudi 27 Août 2015 à 11:46

    Une jeunesse qui s'identifie par les antivaluers. Courage Mr

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :