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RDC: LETTRE AUX GENERAUX RWANDAIS AU SEIN DES FARDC
Le 31 juillet, vous êtes Généraux dans les FARDC, vous participerez dans la ville de Kinshasa aux festivités du 22e régiment SS, basé au camp KOKOLO, qui doit partir pour se mêler dès cet été à la guerre contre les citoyens Congolais civiles. On vous aura dit que vous partez pour aider à consolider, imposer la paix (en faisant la guerre ?) et protéger le peuple Congolais (en occupant et en bombardant son territoire ?) contre des combattants venus de l'étranger (et vous, d'où venez-vous ?). Combien d'entre vous reviendront dans des cercueils ou avec des blessures et des handicaps physiques et psychologiques ? Combien d'entre vous seront devenus des assassins ?
En plus de politiciens voulant bien paraître dans les médias, des familles de plusieurs militaires assisteront aux festivités et à la parade du 31 juillet pour exprimer leur « fierté » et leur appui à leur proche militaire. Je me rendrai moi aussi au Nord Kivu, plus précisément à BENI VILLE ET TERRITOIRE, mais pour manifester contre la présence de l'armée Tutsi en RDC. La coalition Guerre à la guerre organisée en effet une manifestation, et j'espère que nous serons nombreux à protester.
UNE GUERRE INJUSTE
Chers mercenaires FARDC, vous devez savoir que vous vivez dans un pays profondément divisé par une guerre civile qui se poursuit depuis presque 30 ans comme l’ont voulu vos parrains. L'armée Congolaise participe à cette guerre civile en prenant parti pour une faction, celle des dirigeants qui gouvernent aujourd'hui ce pays dont le nom officiel est « République Majorité Présidentielle »
Bien sûr, l'ancien régime des marionnettes dont faisaient parti, Alexis THAMBWE MWAMBA, Lambert MENDE OMALANGA, Raphael KATEBE KATOTO, Norbert KATINTIMA et consort, imposait son pouvoir de manière injuste et brutale, surtout pour les femmes. Mais selon le rapport 2007 d'Amnistie internationale, « des atteintes au droit international humanitaire et relatif aux droits humains ont été commises [en RDC, par cette bande de cons au pouvoir] en toute impunité par toutes les parties au conflit, que ce soit les forces de sécurité Congolaises et internationales ou les casques bleus ». L'armée Congolaise commet de nombreux méfaits graves contre ses citoyens qu’elles doivent protéger, dont tuer des civils et remettre des prisonniers à des tortionnaires. Ceci parce qu’elle est pleines de mercenaires de la Tutsi Power.
Les politiciens qui gouvernent aujourd'hui la République de la Majorité Présidentielle et que l'armée Congolaise protège contre leurs ennemis sont en grande majorité des chefs de milice qui ont perpétré des crimes de guerre : viols en masse de femmes, tortures et exécutions de combattants et de civils. Selon une féministe Congolaise, le gouvernement est présentement contrôlé par des « misogynes, antidémocrates et réactionnaires » et par de « distingués trafiquants de drogue, une bande des détourneurs». De plus, ces dirigeants sont profondément corrompus, détournant en toute impunité des millions de dollars destinés à l'aide humanitaire. Pourquoi l'armée Congolaise devrait-elle se porter à la défense d'un tel régime ?
Peut-être parce que le sang qui coule là-bas, le vôtre et celui de vos ennemis, a une grande valeur aux yeux des élites du RWANDA, OUGANDA, etc. Ces voisins puissant et très influent du régime KABILA. Peut-être aussi parce que des propriétaires et des actionnaires de compagnies de matériel militaire convertissent en millions de dollars chaque litre de sang qui coule, ce qui expliquerait tous ces contrats très rentables octroyés -- souvent sans appel d'offres -- par l'État Congolais depuis le début de cette guerre pour de la quincaillerie meurtrière.
Peut-être parce que des politiciens, dont le premier ministre de la RDC, MATATA MPONYO, tirent un profit politique à en promouvant les militaires Rwandais en RDC, ce qui expliquerait qu'ils aiment s'y faire filmer et photographier par les médias.
Vous êtes en RDC, tout de même pour accroître la sécurité de KABILA et de vos intérêts, les experts ayant convenu que les pays voisins engagés dans les guerres en RDC courent aujourd'hui plus de risques d'être la cible d'attentats, sans compter que les sommes englouties dans la guerre pourraient être investies plus adéquatement pour répondre aux vrais besoins de la population. Ni pour le bien des enfants Congolais, que vous tuez parfois et dont vous devez bombarder le village et emprisonner ou tuer les parents pour leur construire des écoles. Ni pour les femmes Congolaises, elles aussi victimes de la guerre et toujours opprimées par les politiciens que vous défendez.
REFUSER DE PARTICIPER À LA GUERRE
Je viens de visionner le film sur les massacres des Congolais par les armées extérieures ! Non !, lisez aussi le livre de Charles ONANA, ces tueurs TUTSI AU CŒUR DE LA TRAGEDIE AFRICAINE. Dans une armée, rompre les rangs est un geste lourd de sens, qui implique un sentiment de trahison envers ses camarades... L'armée encourage cet esprit de corps, cette solidarité entre militaires, et méprise celles et ceux qui peuvent sembler manquer de courage.
Mais ne faut-il pas aussi du courage pour quitter une armée que des politiciens lancent dans une guerre injuste ? Je me suis mis à rêver que tu quittais l'armée toi aussi et que nous marchions ensemble à BENI le 30 juillet, contre les tueries. Parce que ces tueries des Congolais sont injuste ; parce que je t'aime, DIDIER ETUMBA.
Je suis choquais tous les jours de voir défiler sur les réseaux sociaux les images des « enfants mutilés, civils traumatisés, soldats morts ». Je suis devenu objecteur de conscience quand j’apprends que ces tueries tuaient plusieurs milliers de civils par année. DIDIER ETUMBA, vous êtes membre de la Garde nationale, ai le courage refusé certaines opérations quand même : « Ton obligation morale envers Toi-même et envers le monde était plus importante que n'importe quel contrat que tu 'aurais pu signer. »
Ivan SENGI YUMVA, un veterend Rwandais en RDC, explique : « En RDC, je me suis trouvé à faire partie du problème plutôt que de la solution. J'étais le problème d'une ville ordinaire, dans la vie de gens ordinaires [...]. Tous ces insurgés, comme on les appelle, ce ne sont pas des insurgés. Ce sont des gens qui n'ont plus rien. Il y avait cet homme qui était en colère parce que nous avions tué sa famille. [...] Il voulait une revanche, j'imagine. Cet homme n'est pas un insurgé, il est tout simplement désespéré. » Et ces militaires Rwandais aux affaires et leurs frères et sœurs dans la Fonction Publique, ne sont-ils pas des insurgés -- des résistants -- si l'armée Congolaise occupait une partie du Congo, bombardait ses maisons et emprisonnait et tuait ses habitants ?
AM
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