• UN VOYAGE DE PRESSE DANS UNE PROVINCE D’IMPOSSIBLE: LE NORD-KIVU

    UN VOYAGE DE PRESSE DANS UNE PROVINCE D’IMPOSSIBLE: LE NORD-KIVUAssis sur des vieux bancs, des troncs d’arbres et entassés dans de petites pièces, 35 élèves suivent un cours ce mardi 12 Juin 2015 dans le chantier  qui abrite l’institut privé “Complexe Scolaire Fatuwa”, une école se situant dans une zone longtemps   victime des conflits intertribaux.  Les élèves recopient les résumés écrits sur un vieux tableau.

    “Nous travaillons dans des mauvaises conditions. Nous avons à plusieurs reprises suggéré au responsable d’améliorer les choses mais en vain. Tout ça, parce que le responsable est d’une autre tribu  minoritaire dans cette contrée  ”, indique un enseignant, l’air courroucé.

    A l’entrée principale, il n’y a pas de porte.  Des fenêtres sont bricolées avec des cartons. Dans d’autres salles de classe, la situation est encore pire. Pas de tableau, des élèves qui, faute de tables, écrivent sur des cahiers posés sur leurs cuisses, d’autres par terre… Selon KAHINDO Kawasaki, inspecteur chargé du contrôle des écoles privées en Province éducationnelle du Nord Kivu II, la contrée compte 158 écoles privées cette année contre Quatre-vingt il y a cinq ans. C’est qui est bizarre dans ces initiatives privées est que la plupart d’écoles sont créés par ce que tels enfants de telles communautés ethnique n’avaient plus accès chez l’autre, c’est qui a valu à chaque communauté de créée sa propre école pour leurs enfants. Mais une chose atroce est que ces initiateurs en n’ont détournés la donne, ils enseignent autres choses que leurs objectifs de départ, on dirait des écoles islamique où on enseigne la logique de la Shahada et la Sharia.  Nous sommes en RDC !

    Leurs promoteurs expliquent que ce foisonnement est dû par la forte croissance démographique causée par  l’exode rurale et son  extension qui ne nécessitent l’augmentation du nombre d’écoles.  “Il n’y a pas de place pour tous dans de bonnes écoles et ses écoles sont tenues par les communautés qui ne sont pas favorables à nos enfant, nous sommes obligés de créer des écoles pour nos enfants, parce que nous serrons sûrs de la sécurité d’eux ”, explique un parent de l’ethnie Peree.

    DES PROMOTEURS  PEU SOUCIEUX 

    Dans plusieurs  écoles privées, la rigueur et la discipline sont laissées pour compte. “Ici, il suffit de payer le frais et acheter  tout ce que le gestionnaire exige. Maquillage, cheveux tressés, beaucoup des choses sont tolérées mais en respectant les règles communautaires de nos ethnies ”, explique Chantal Kwiravusa, élève dans une école privée de la contrée.

    A part les frais scolaires, qui sont élevés, les gestionnaires exigent des élèves d’aller travaillés dans leurs champs agricoles. Pourquoi continuer d’exploiter abusivement les élèves et emboiter leurs formations ? Un des élèves explique, “Nous n’avons pas le choix et nous avons le souci pour notre formation. Mais la plupart de mes camarades n’ont pas de parents ici, soient ils sont morts ou soient ils n’ont pas de quoi faire pour s’acquitter de leurs charges scolaires. Dans cette région l’unique activité génératrice des recettes c’est les travaux champêtres or, depuis que nous  vivons des conflits fonciers entre- nous, nos parents ne font plus les champs par peur de se faire martyriser ou se faire kidnapper.  Le gouvernement Congolais nous a abandonnés depuis de décennies. C’est tout, on n’a plus le choix ! ”

    L’agriculture de subsistance et l’élevage sont les seules sources des revenues familiales de la population de ce milieu. Les cultures les plus dominantes sont le Manioc, Taro, Maïs, la patate douce, bananier, canne à sucre et le Quinquina. 

    Certaines gens font du commerce ambulatoire mais moins organisé. D’autres encore, plus particulièrement, les jeunes se donnent à l’exploitation artisanale de l’Or, cassitérite,  diamant dans la forêt de Bapère. C’est sont de jeunes qui font cette exploitation artisanale  pour juste financer les groupes armés de la région. Certaines de ses écoles  naissent et disparaissent le lendemain suite aux multiples guerres en répétitions. En 2012, le promoteur d’une école avait fui avec plus de 2000 dollars. Il avait extorqué 100 dollars aux enfants travaillants dans des mines d’Or, sous prétexte qu’il va leur amener dans des bonnes écoles de la région. Malgré des multiples exhortations du gouvernement Congolais, de nombreux promoteurs ne se soucient guère d’améliorer les conditions de formations dans leurs institutions suite à l’inaccessibilité du milieu.

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