• LES CONFLITS VERTS: APERCU GENERAL SUR LA MENACE DU SIECLE

    Le texte ci-dessous reprend des extraits d’un article plus général sur le concept de «Conflits Vert». La dégradation de l’environnement, source de tension majeure, est devenue durant notre siècle un véritable  fléau planétaire. L’histoire des hommes est jalonnée des conflits. Pendant ces quarante-cinq dernières années l’évolution de l’Afrique, comme celle du monde, a surtout été marquée par la confrontation Est-Ouest sur l’avenir de la planète. Après la chute du mur de Berlin, certains observateurs se sont mis à rêver, la détente entre les deux anciens rivaux qui allait amorcer des nouvelles relations, basées sur la coexistence pacifique.  Dans l’une ou l’autre région du monde, des foyers de tensions venaient de s’éteindre, ce qui confortait leur espoir. Le temps de la «Paix Universelle» était enfin arrivé ? Aujourd’hui, il faut déchanter. Si certaines guerres ont cessé, d’autres ont pris le relais. On a longtemps collé un peu hâtivement l’étiquette «Est-Ouest» à une série de querelles dans les pays pauvres. Or, les conflits y étaient et sont-beaucoup plus complexes : raisons sociales, économiques, historiques, nationales, ethniques, raciales, religieuses,… Le répertoire de la haine semble illimité.  Et en cette fin du 21e siècle vient s’ajouter un problème nouveau, celui de l’environnement.

    LES DIFFERENTS TYPES DE CONFLIT

    Les difficultés concernant les ressources et la pression démographique peuvent déboucher sur des affrontements de types très divers. On peut distinguer en gros trois catégories de querelles même si la situation sur le terrain se présente souvent en de termes plus complexes. Il y a d’abord les conflits nés principalement de la contrainte et qui tournent autour de l’eau, de la pêche et de la terre agricole. Ces ressources essentielles focalisent de plus en plus l’attention de ceux qui n’en ont trop peu, voire pas du tout. Leur convoitise s’explique par le fait que l’on peut réellement  s’en emparer et les contrôler, à l’inverse d’autres éléments tout aussi vitaux comme par exemple l’air.

    Deuxième type de conflit : celui qui tourne autour de l’identité de groupe (clivage «nous-eux»). Les guerres ethniques, nationales ou religieuses risquent de plus en plus d’avoir une connotation écologique. Dans ce contexte, on peut citer les violences ethniques dans la province le district de l’Ituri entre les Hemas et les Lendus. Ailleurs, c’est la question de l’eau qui est directement liée à des affrontements qui s’éternisent dans les territoires occupés, entre Israélien et Palestinien, au Penjab, entre separatiste Sikhs et pouvoir central.  La dernière catégorie concerne les conflits nés de la privation. L’individu devient agressif à partir du moment où il se sent frustré. Au-delà d’un certain seuil critique,  il s’en prend à ceux qui sont (ou qu’il croit) responsables de sa misère. Etant donné que de  nombreux pays dans le tiers monde voient le cadre de vie de leurs citoyens se délabrer,  ce type de violence sera plus que jamais au rendez-vous, dans les années à venir.  Aux philippines, la guérilla communiste a pu recruter parmi les agriculteurs sans terre ou déplacés vers des régions moins fertiles. La plupart des conflits liés à la déforestation se situent aussi dans cette catégorie.

    L’eau, l’air, la terre, la pêche et les forets seront demain sans doute l’objet des plus importantes controverses. Directement lié à ces phénomènes, les déplacements de population fuyant un environnement déficient, risquent eux aussi de provoquer des accrochages. Dans ce contexte, il faut enfin citer le réchauffement du climat et la détérioration de la couche d’ozone, même si l’impact de ces deux dégradations majeures se situe à plus long terme. 

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